" Sagrada playa " !
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L'Espagne, frappée durement par le coronavirus au printemps, n'aura cependant pas renoncé à son rite estival. Les plages de Catalogne étant toujours impactées par l'épidémie en juillet, les espagnols se sont rabattus sur l'Andalousie. Cap au sud : en premier, la Costa Del Sol et Malaga où les touristes locaux remplaçaient allemands et hollandais absents cette année. " La plage, c'est une religion pour nous", explique Laura, bénévole à Benajarafe, au nord de Malaga, "j'essaie de faire respecter les mesures de distanciation et le port du masque aux vacanciers. Mais à partir de 14 heures, c'est difficile, l'affluence est trop importante". À l'extrême sud du pays, à quelques encablures de la côte marocaine, Tarifa et ses plages ventées ne connait pas la crise. L'affluence est à son comble, début d'août, sur la plage de Bolonia. " Il faut se lever tôt pour profiter de ce petit coin de paradis. À midi, c'est l'invasion", se lamente un habitué du coin, qui craint que la région, épargnée par l'épidémie au printemps, ne devienne rapidement un "cluster Covid". Ici, pas de bénévole pour rappeler les mesures de distanciation sociale : "C'est la liberté" clame une jeune fille, "le virus ? le vent l'emportera", sourit-elle en remontant la dune.
