Gilets jaunes de Châtellerault : la lutte continue
La déclaration du Président Macron n'aura pas convaincu les gilets jaunes de Châtellerault. Bien loin des revendications des femmes et des hommes qui se relaient sur les trois points de blocage visités aujourd'hui. "Les soi-disant avancées que Macron nous lâche ne sont pas suffisantes pour venir à bout de la maltraitance sociale que subit la majorité des gens réunis sur le parking de l'Intermarché de Tassigny" nous confie un des gilets jaune.Même son de cloche quelques heures plus tôt au blocage d'Auchan : "On n'attend rien de Macron ce soir, sinon sa démission" , dit une femme au chômage, après avoir travaillé des années dans des pressing. "Aujourd'hui, j'ai des graves problèmes aux bras, dûs à des troubles musculo-squelettique liés au travail, et je n'ai que 800 ? pour vivre avec ma fille. Quand elle est avec son père, je me cloître chez moi pour économiser et avoir un peu plus d'argent pour la semaine où je la garde". Chaque gilet jaune raconte son histoire, les difficultés de milieu de mois, les salaires trop bas, les boulots précaires, les missions d'intérim qui se terminent avec la fin de l'année, le chômage et les minimas sociaux, la peur du lendemain. Sur les blocages, tous retrouvent la solidarité et la fraternité que la société française ne leur offre plus depuis tant d'années. Loin des clichés qui peignent le mouvement des gilets jaunes comme populiste et raciste, ces piquets de blocage sont le plus souvent un espace de bienveillance, de discussions et de lutte. "On se parle de nouveau, on s'écoute et on se bat tous ensemble pour un avenir meilleur. Ce n'est pas avec 100 ? que Macron nous fera taire, la lutte continue".